1956 : Le gel qui a ruiné la plupart des oliviers de Provence

« Les oliviers en sève se fendaient, coulaient…ils pleuraient… »

Après un mois de janvier doux, le gel de février 1956 reste gravé dans la mémoire des anciens. Lorsqu’ils vous racontent cette période, ils vous disent qu’ils entendaient les charpentières des oliviers craquer dans les vergers, les troncs se fendre sous l’effet du gel. Le thermomètre est descendu à -18° et jusqu’à -25 °C. Un linceul blanc recouvrait les oliviers et un mistral cinglant soufflait.

De nombreux oléiculteurs replantèrent de la vigne et des abricotiers. Ceux qui décidèrent de garder leurs oliviers, les coupèrent au maximum.

Les oliviers, arbres éternels, reprirent leur essor… Ce sont les recépés de 1956, que vous voyez aujourd’hui en Provence et notamment dans l’oliveraie de Lancelier en Provence. Ils ont cette particularité d’être à troncs multiples. La raison en est, que lorsque qu’il fallait sélectionner les rejets, le choix était difficile, tant par le fait de couper un beau rejet, que la peur d’un nouveau gel. Alors, souvent, les oleiculteurs laissaient pousser 3, 4 et jusqu’à 6 rejets.